Quelques fautes majeures pendant l’entretien de recrutement risquent de vous disqualifier très rapidement. Le but de cet article est de dresser un inventaire de celles qui sont le plus souvent commises, alors qu’il est relativement aisé de les éviter.
Evitez de répondre systématiquement par oui ou par non, prenez l’habitude de développer vos réponses. N’oubliez pas que chaque question posée vous offre une opportunité d’apporter des preuves que vous possédez les qualités recherchées par le recruteur.
Evitez les longs monologues. L’esprit de synthèse et la concision étant des qualités recherchées, faites en sorte que vos réponses n’excèdent pas une minute trente secondes à 2 minutes. Pour ce faire, entraînez-vous en chronométrant vos réponses.
Ce comportement qui paraît surprenant est très fréquemment rencontré par les recruteurs. Il est le plus souvent le fait de candidats qui ont préparé un argumentaire, et le débitent de manière systématique.
Il se peut également que le candidat n’ait pas compris la question. Dans ce cas il ne faut pas hésiter à demander des explications complémentaires, et dans l’hypothèse où vous ne sauriez répondre, mieux vaut se taire et avouer humblement son ignorance.
Bien que cela représente une preuve incontestable des efforts de préparation réalisés par le candidat, ils ne doivent pas contribuer à tuer son naturel et sa spontanéité. Le recruteur attache beaucoup d’importance à la capacité des postulants à faire preuve de leur capacité d’adaptation, ce qui incontournablement doit se traduire par la formulation de réponses personnalisées.
Eu égard aux moyens actuels dont on dispose pour s’informer, ne pas avoir fait l’effort de rechercher des informations sur l’entreprise, son secteur d’activité, le poste à pourvoir, démontre le manque de professionnalisme du candidat ou une absence totale de motivation.
Votre interlocuteur l’a déjà lu… et sa qualité explique votre présence à l’entretien, dont l’objet est de parfaire la connaissance du candidat.
Le flagrant délit de mensonge en entretien est fréquent à propos des compétences linguistiques des candidats. Vous devez garder à l’esprit que le recruteur peut décider de poursuivre l’entretien dans la langue que vous avez déclaré maîtriser.
Quant à votre ancien niveau de rémunération, sachez que l’on peut vous demander de fournir une photocopie de votre dernier bulletin de paie.
Il est évidemment important de s’informer sur les conditions matérielles associées à l’emploi offert, mais, questionner le recruteur sur les horaires, les congés, les RTT, et tous les autres avantages en nature envisageables ne doit pas se faire trop tôt dans l’entretien. Si le recruteur élude ces sujets, nous vous conseillons de les aborder une fois que vous aurez identifié des signes positifs qui témoignent de l’intérêt qu’il peut avoir à vous employer. Ces signes étant très nombreux, nous les énumèrerons dans un prochain article, et nous nous limiterons à l’évocation pour l’exemple, de certaines questions relatives à votre future disponibilité, le travail et la mobilité de votre conjoint, les autres propositions que vous pouvez avoir, qui doivent être perçues comme autant de marques d’intérêt de sa part.
Vous devez vous efforcer de bannir de votre langage toutes les expressions familières, ou argotiques que vous avez peut être tendance à utiliser avec vos amis.
Pour être certain d’être ponctuel au rendez vous, nous vous conseillons d’arriver près du lieu de rencontre une demie heure avant l’heure convenue pour l’entretien. Cela vous permettra d’entrer avec certitude dans le lieu de rendez-vous 5 minutes avant l’heure prévue pour le rendez-vous. Vous devez anticiper les imprévus susceptibles de vous retarder. Dans l’hypothèse ou malgré toutes ces précautions vous seriez en retard, vous devez prévenir votre interlocuteur suffisamment tôt pour qu’il puisse réorganiser son emploi du temps, sans trop en perdre.
Ne tendez jamais la main le premier, attendez que votre interlocuteur vous tende la main. Pour lui serrer correctement, faites en sorte que la votre s’emboîte bien dans la sienne, en évitant de lui broyer les phalanges.
Regardez la totalité du visage de votre interlocuteur, et votre regard sera perçu comme franc et direct, en évitant l’impression désagréable de fixer.
Contrôlez vos premiers pas, et ne vous approchez pas trop près de votre interlocuteur, 1,2 à 1,5 mètres. Un truc pour garder la bonne distance : après avoir serré la main de votre interlocuteur, faites un pas en arrière.
Vous devez attendre d’être invité à vous asseoir. Attendez que votre interlocuteur soit assis pour le faire à votre tour. Une fois assis, évitez d’envahir le bureau de votre interlocuteur avec vos affaires. (Si vous avez des objets encombrants, manteau, parapluie, essayez de les déposer à l’accueil)
Choisissez une tenue neutre et classique adaptée au poste convoité.
Evitez toute attitude qui pourrait être considérée comme irrespectueuse par votre interlocuteur.
Jean-Marie COLOMBEAU
Jean-Marie Colombeau - Auteur de « Etudier le marché de l’emploi pour définir un projet professionnel ambitieux et réaliste » in Développer son capital humain pour séduire et convaincre un recruteur. Afnor Editions Août 2010. Auteur de Chercher et trouver un stage. Edition d’organisation. Collection Sup-Université.